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4 février 2015

A QUI la faute?

Extraits du journal la décroissance N°116 février 2015, courrier des lecteurs:

L'avidité a tiré.

Voilà des décennies que notre mode de vie, prédateur, aveugle, terroriste, oui, terroriste, nos servitudes volontaires, nos petits arrangements de conscience, détruisent la planète, massacrent hommes et animaux, des décennies que nous aliènons le sentiment de l'autre et la fraternité, que nous tuons l'humain en nous, et voilà que soudain trois déments dérangent nos sommeils ? Trois déments qui reprennent le seul discours de dément que peut encore tenir une civilisation qui n'a plus pour mesure spirituelle que les slogans publicitaires: le discours de guerre. Ce discours que nous tenons, chaque jour, inconscients: le discours de la guerre économique, de la mobilisation hargneuse pour la croissance et l'accumulation. Quête vaine qui ne produit plus de sens que celui du déchet, et de promesse que celle d'un recyclage sans fin pour en pérpétuer les saccages. Le front de cette guerre passe en chacun de nous. Comment combattre la barbarie, le fanatisme, le racisme sans au préalable s'attaquer à leur cause, à ce qui les produit, cette société martiale, construite sur la peur, l'exclusion, la compétition? Que peut bien signifier l'unité dans ces circonstances? C'est la poudre aux yeux de l'émotion manipulée, cette émotion qui asphyxie la pensée, l'interdit, la ravit. A quoi bon rassembler une société malade, malade de son arrogance, de son fantasme de toute puissance, malade de sa démesure? Je ne veux plus faire société, si c'est faire cette société-là.

Voilà les questions que ces déments nous crachent au visage. Et le temps d'une émotion, légitime, d'une brûlure, intense, nous éprouvons soudain le besoin animal, et humain, de nous serrer les uns contre les autres, de retrouver, le temps d'une nausée plus forte que les autres, cette chaleur humaine, animale, qui nous a tant manqué, tout occupés que nous étions, que nous serons demain, à saturer nos vies de gadgets électroniques, de produits manufacturés, de drogues séculaires, de prothèses chimiques et technologiques, saturer nos vies pour oublier que nous n'étions plus là, plus là pour personne, pas même pour nous-mêmes. 

Pas de culpabilité, pas d'autoflagellation, non, il est trop tard pour cela, trop tard pour ajouter ces ténèbres-là à nos impuissances. Mais un impératif: le courage de regarder en face ce que nous avons fait, laissé faire, permis, pour que cela advienne; le courage de renoncer à tout ce qui a rendu possible cela; le courage de prendre enfin un autre chemin.

Stéphane Leménorel.

 

Extraits de l'article PARIS CLIMAT:

Et les mêmes qui ne cessent de promouvoir l'expansion sans fin sont en train de préparer l'étape suivante: l' adaptation  à inéluctable changement climatique, pour rendre les territoires plus "résilients" face à la montée du mercure.

Le véritable programme de ceux qui feront mine de se pencher sur la survie de l'humanité en décembre prochain (2015), il est simple: business as usual. "l'écologie ne doit pas être un frein à l'économie", comme le matraque Manuel Valls. La priorité, c'est la croissance, la sauvegarde du capitalisme et des intérêts du Medef, pas le maintien de la vie sur terre. Difficile de faire plus clair.

Il nous faut en prendre acte: la destruction des écosystèmes est acceptée, prévue, devenue notre horizon officiel. Les "générations futures", dont nous sommes, n'ont aucun espoir à placer dans les orientations mortifères qui seront pris en décembre. Car il n'y aura pas de préservation de la planète tant que nous ne reconnaîtrons pas que l'écologie est inconciliable avec les impératifs de l'économie, et tant que nous n'opterons pas pour la décroissance.

 

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