Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LIGHTWITHJC
LIGHTWITHJC
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 41 678
Newsletter
LIGHTWITHJC
11 janvier 2015

QUE SE PASSE T IL EN FRANCE depuis le 7.01.15 ?

Charlie Hebdo : la contre-révolution de couleur à la française (Alerta Roja)

Attentats en France : toutes mes condoléances aux familles des victimes et mon rejet du terrorisme qui tue des innocents. Mais a-t-on le droit de douter de la version gouvernementale qui nous est rabâchée mille et une fois à la télé et dans tous les médias mainstream français et internationaux sur les faits eux-mêmes ?

Malgré avoir suivi les événements en direct et avec attention sur la chaine en ligne de TV France 24, je n’ai jamais vu une seule image des frères Kouachi, sauf d’archives. Dans les images de la tuerie chez Charlie Hebdo d’une extrême violence et curieusement magistralement filmées puis diffusées depuis le toit de la maison d’édition, on ne voit que deux hommes cagoulés méconnaissables, mais du point de vue militaire extrêmement bien entrainés. Suit la cavale et la mise à mort. Mais malgré qu’il serait normal que les forces de l’ordre filment l’opération, nous n’avons là non plus aucune image, pas même des frères Kouachi morts sur les lieux, pendant qu’à la télé on nous reconstitue l’opération militaire avec une simulation informatique pour narrer les faits. De plus, il faut rappeler que mise à part les rares témoignages douteux, la seule preuve que l’ont aurait de la culpabilité des suspects de l’attentat est qu’ils auraient oublié leurs cartes d’identité dans la voiture avec laquelle ils auraient commis le massacre.

Il ne fait aucun doute que des journalistes et caricaturistes sont morts, un crime horrible a été commis, mais par qui ? Même si les auteurs matériels étaient les frères Kouachi, et peut-être ne le sont-ils pas, qui sont les auteurs intellectuels ? Je ne crois pas un mot des paroles de Valls qui s’excuse pour une déficience de la sécurité nationale. Les États-Unis annoncent, après les faits bien-sûr, que les frères Kouachi étaient sur leur liste de terroristes et informent le gouvernement français que le petit frère aurait voyagé au Yémen pour s’entrainer avec Al-Qaeda, alors que les autorités françaises n’ont enregistré aucun mouvement migratoire... merci Obama, maintenant que tu le dis c’est un fait incontestable et même si hier on n’en savait rien, aujourd’hui c’est une preuve supplémentaire incontestable que l’on nous répètera tous les jours à la télé pour expliquer comment deux pauvres gars paumés de banlieue se sont convertis en les assassins les plus détestés de France.

J’ai vraiment l’impression d’assister à une contre-révolution de couleur. Pour ceux que ne connaissent pas ce terme, il existe des manuels de la CIA très bien rodés historiquement sur comment renverser un gouvernement : Il faut en premier lieu un événement atroce ou terrible qui indigne la population. Il faut faire couler le sang et il faut des morts, suivi ensuite d’une immense propagande médiatique, où on nous présente les coupables et tant qu’à faire les solutions, et où sont organisés des gigantesques mobilisations populaires apparemment spontanées mais finalement très bien encadrées. Depuis le premier jour des citoyens indignés brandissent des affiches noires « Je suis Charlie » à Paris, en France comme à Washington, à New York, ou au Canada et dans de nombreux autres pays.

En même temps que les médias à l’unisson convoquent à des manifestations pour défendre la liberté d’expression et que notre médiocre président Hollande nous affirme que l’objectif des terroristes est de détruire la liberté d’expression et la démocratie - le modèle occidental, colonialiste et capitaliste -, dans ces mêmes médias on assiste à des débats qui font appel à nos émotions, qui nous expliquent que les guerres à l’étranger menées par la France en Afrique et Moyen orient sont arrivées jusqu’à chez nous, qu’il y a dorénavant un avant et un après attentat du 07/01, la France est en guerre... et en même temps que l’on marche pour la liberté d’expression, nous devrons renoncer aux libertés fondamentales citoyennes au nom de la sécurité, sans oublier un grand merci à nouveau à Obama, spécialiste en tortures et sécurité nationale. Aura-t-on bientôt une version française de la loi patriote des États-Unis qui a mis fin à de nombreuses libertés collectives et individuelles ?

Profiteront-ils de la situation avec cette énorme opération de relations publiques pro état-unis pour nous imposer le traité transatlantique TTIP ? Pourquoi les médias stigmatisent-ils cyniquement les jeunes franco-arabes de banlieue qui selon eux seraient tous des terroristes potentiels ? A quoi rime les appels à témoin de la terroriste la plus recherchée de France : Hayat Boumeddiene ? On nous montre sa photo dans tous les médias mais immédiatement après on nous dit qu’elle porte un voile intégrale ? Suivi d’informations turques qui affirmeraient qu’elle aurait déjà traversée la frontière syrienne. C’est quoi ce figurisme ?

Il ne fait plus aucun doute pour moi que nos autorités ont un agenda politique autoritaire qui suit ces attentats, et que la France expérimente une contre-révolution de couleur. Normalement, les révolutions de couleurs ont pour but de renverser un gouvernement, comme les guarimbas au Venezuela, mais en cette occasion nous vivons ce même processus mais à l’envers. L’objectif est de renforcer l’autorité du gouvernement et rendre possible la concrétisation de projets politiques qui normalement seraient rejetés par l’opinion publique française.

Ernesto Bustos / 11.01.2015

»» http://alertaroja.net/11.01.2015/charlie-hebdo-la-contre-revolution-de...
URL de cet article 27764 
http://www.legrandsoir.info/charlie-hebdo-la-contre-revolution-de-couleur-a-la-francaise-alerta-roja.html
Print Friendly and PDF
reagir
 Ernesto BUSTOS
 Articles associés
Commentaires
Charlie Hebdo : la contre-révolution de couleur à la française (Alerta Roja)
11/01/2015 à 16:37 par Aris

Je trouve les 6 dernières lignes très intéressantes.

Charlie Hebdo : la contre-révolution de couleur à la française (Alerta Roja)
11/01/2015 à 18:41 par wyreless

Esta claro !

Charlie Hebdo : la contre-révolution de couleur à la française (Alerta Roja)
11/01/2015 à 19:06 par Maxime Vivas

On a reçu, au GS ou sur nos mails privés, pas mal d’articles qui veulent démontrer que tout est faux depuis le début ou fabriqué.

Mis à part le papier d’identité oublié dans la voiture, et qui est un fait incontesté, le reste ne valait rien : la tête du policier abattu qui ne saigne pas assez, les rétroviseurs qui changent de couleur, etc.

L’autre question est de savoir s’il y aura, dans les lois qui garantissent nos libertés, un avant et un après le 7 janvier.
Là, on peut supputer : tout est à craindre. 
Mais l’exploitation, l’instrumentalisation (qui a commencé magistralement) d’un drame n’implique pas qu’il ait été orchestré par les autorités.

Je serais partisan de ne pas nous diviser là-dessus et de rester unis pour ce qui risque d’en résulter.

RSS RSS Commentaires

 

Je suivrai Merkel, Cameron, Rajoy, Hollande...

... mais comme la liberté d'opinion est inscrite dans les Droits de l'Homme de 1789, ce ne sera pas sans une restriction mentale qui est « réserve qu'on fait d'une partie de ce que l'on pense pour tromper ceux avec qui l'on marche ».

Je me dirai avec Victor Hugo, dans l’Homme qui rit que « C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches. »

Je pleurerai sur mon pays, et mon deuil et ma douleur iront à une sous-population de jeunes sans éducation, sans culture, sans travail, sans avenir, avec pour échappatoire le shit, le vol, le deal, les trafics, les règlements de comptes, ou le crime au service de dieu.

Car c’est sur les conséquences du régime politique, économique et social qui engendre les criminels qu’il faut pleurer, et qui se satisfait de les abattre.

Oh ! Bien sûr nous pouvons dormir tranquilles ce soir, mais à condition de ne pas coucher sous les ponts... ou de ne pas être dans la file d’attente des restos du coeur.

Dormez ! dormez ! braves gens.. et circulez car vous êtes protégés et nous vous appelons à vous protéger vous-mêmes en demeurant vigilants.

Circulez ! et manifestez dimanche car il n’y a rien à voir d’autre que vous-mêmes en une énorme masse le soir à la télévision. Votre sécurité est assurée avec efficacité et promptitude, comme votre réduction à l’état de peuple de gueux qui fait le bonheur des riches l’est, quoique de manière plus douceureuse.

Eux, les malheureux, les déshérités, ne me font pas rire bien qu’ils offrent quotidiennement une caricature de la vie et permettent de manière sporadique à des clowns sinistres de sortir de leur boîte au bout d’un ressort, de plastronner au nom de la liberté, de la République, devenue soudain fraternelle, égalitaire ; mais qui mettent jour après jour le peuple à bas en le réduisant à mendier dans les rues, à être mal logé, mal chaufffé, mal nourri, mal transporté, mal payé et réduit au chômage sans perspectives autre que de mal vieillir. Et en tentant de l’abrutir en prime.

Et comme ce peuple est sans espoir réel, il lui reste à répondre à l’invitation républicaine, à se rassembler pour se réchauffer et à réchauffer ses trompeurs un moment dans la rue, lui qui ne sait quoi faire quand il s’agit de défendre ses prérogatives, sa dignité et son pain.

Et à s’époustoufler devant l’image de la foule d’un jour qu’il constitue, derrière ceux qui lui marchent dessus à longueur d’années.

Et à se disperser enfin, à retourner au quotidien à la semaine et au dimanche qu’il demande soi-disant à ne plus chômer, et à calculer ses fins de mois difficiles, mais en toute sécurité.

Lui qui ne peut se rassembler pour s’ébrouer des parasites.

Alors, non ! somme toute, je ne serai pas dans la rue dimanche.

... Même pas en rêve...

URL de cet article 27751 
http://www.legrandsoir.info/je-suivrai-merkel-cameron-rajoy-hollande.html
Print Friendly and PDF
reagir
 Mauris DWAABALA
suite..
 Articles associés
Commentaires
Je suivrai Merkel, Cameron, Rajoy, Hollande...
10/01/2015 à 17:17 par Chien Guevara

Mauris, je me permet de mettre un lien vers mon article soumis à LGS mais non publié, car il te rejoint dans ton raisonnement : Pourquoi "je ne suis pas Charlie"

Je suivrai Merkel, Cameron, Rajoy, Hollande...
10/01/2015 à 19:08 par polo

Je dirais mais tu n’as rien de mieux à faire ce dimanche Tiens va voir ta grand-mère ou ta tante elle te fera un bon gouter et elle sera ravie de te voir 
Mais non je suis un mouton et je vais marcher derrière le cortège qui affame la Grèce ,l’Espagne et qui interdis à ces deux peuples de dire Oui mais nous on est pas d’accord avec l’austérité et on leur envoie les flics pour leur taper sur la tronche 
les mêmes qui veulent diminuer les pensions en France ,les salaires ,les aides privatiser la secu et liberalisé tout ce qu’il trouve à libéraliser pour financer la prochaine guerre de L’OTAN ,on a un banquier au ministère et un flan à l’Élysée qui n’avait qu’un seul ennemi ils se sont bien réconciliés depuis 
d’ailleurs je suis un mouton de chair à canon Mieux vaut marcher seul que très mal accompagné

Je suivrai Merkel, Cameron, Rajoy, Hollande...
11/01/2015 à 10:56 par Louis St O

Certains qui ne sont pas comme nous au fait des trahisons de tous ces dirigeants et ne comprendraient pas que la gauche, la vraie, surtout en ce qui concerne ses responsables ne soient pas de la manif. Il y a une solution simple, maintenant que l’on sait qu’il y a plusieurs parcours, et que sûrement que tous les pourris vont prendre le parcours central, c’est que nous la vraie gauche prenions un autre parcours pour ne pas se mélanger avec les autres, en tout cas moi je n’y serai pas.

RSS RSS Commentaires

 

On annonce ce soir la présence du massacreur de Gaza, le criminel de guerre Netanyahou
Marche de ce dimanche : une provocation absolue

Tout ce que j’écrivais hier soir, à contre courant, sous le titre : « Je ne veux pas partager mon deuil et ma colère avec eux » s’avère de plus en plus fondé, justifié. La récupération politicienne de la douleur n’a guère attendu que le sang sèche...

Quel est le statut de la manifestation « historique » de dimanche ? Qui sont les organisateurs ? Si l’on s’en tient aux médias, c’est F. Hollande et M. Valls qui l’organisent, qui invitent, dans un souci désintéressé d’ « unité nationale »... et nullement de remontée dans les sondages. La lutte contre le terrorisme, nécessaire, sert de prétexte à l’ « union sacrée », à la relégation des questions sociales, des causes et des ravages de la crise, des fruits pourris de la violence, du terrorisme, sert à l’abdication devant les inégalités, source d’affrontements, devant la pauvreté, l’exclusion, l’affaiblissement de la laïcité, l’obscurantisme, qui gagnent du terrain...

Manifestement, le chef de l’Etat et le premier ministre font une OPA sur la manifestation, en instrumentalisant la douleur et l’émotion. On annonce ce soir la présence du massacreur de Gaza, le criminel de guerre Netanyahou. Si cela est vrai, c’est une provocation absolue, irresponsable, anti-laïque, anti-républicaine, anti droits de l’homme, anti-démocratique, nauséabonde, avec du sang sur les mains. Une provocation absolue.

Comment peut-on manifester pour défendre la République, aux côtés du néo-franquiste Mariano Rajoy, qui combat en Espagne le rétablissement de la République, qui fait une loi pour criminaliser les mouvements sociaux, qui s’accommode de 130 000 Républicains « disparus » dans des fosses communes, qui subventionne le parc thématique fasciste du « Valle de los Caidos » (Patrimonio real), qui s’en prend aux droits des femmes, qui contraint près de 50% des jeunes diplômés au chômage et à l’exil ? Lui offrir un vernis de défenseur de la démocratie, à quelques mois d’élections générales, où la gauche de gauche (Podemos, Izquierda Unida...) peut gagner, ce n’est pas aider l’alternative possible. Quant à la présence de Merkel, Cameron, Renzi, des sabreurs de l’Union Européenne, il faudra se boucher le nez et les oreilles. Oui, il y a « hold-up » sur l’indignation populaire contre la haine, la violence, l’intolérance...

Jean Ortiz

URL de cet article 27760 
http://www.legrandsoir.info/marche-de-ce-dimanche-une-provocation-absolue.html
Print Friendly and PDF
reagir
 Jean ORTIZ
suite..
 Articles associés
Commentaires
Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 01:22 par chb

Jean Ortiz, défilerez-vous quand même demain ? 
Dans son irrépressible besoin de prouver à Papa Flambi qu’il aime la liberté de dessiner des conneries et qu’il exècre le jihâd meurtrier, Je-suis-Charlie snobe courageusement Vigipirate. 
On s’étonne que 40 chefs d’état et autres responsables ensemble de tant de morts et de casse sociale et de détournement de richesses viennent se balader (nous narguer ?) à ciel ouvert dans une zone particulièrement menacée par le terrorisme, en une pseudo manifestation populaire qui n’aurait de légitimité qu’à les combattre, eux. 
Ou bien ils sont suicidaires, ou bien ils contrôlent absolument les activités « terroristes incontrôlables ». 
Pourvu seulement que parmi les millions de Je-suis-Charlie attendus sur le pavé parisien, il n’y en ait pas un qui s’avise de s’équiper d’une ceinture explosive... la venue de Netanyahou est effectivement la provocation par excellence.

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 01:53 par Pierpoljack

J’espère vraiment qu’il sera présent, ce sera une photo formidable avec tous les autres chefs d’état, j’en ferai un poster géant pour mon salon avec un petit sous-titre : "WAR IS PEACE"

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 02:07 par cassiopea

Demain, "je suis palestinien".

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 02:08 par JC

Y’a quelque chose qui vous retient de supposer que, comme l’affaire Merah, ce n’est pas un hasard si ce sont deux attentats exploitants des suspects "d’Al Qaïda", faisant des victimes innocentes juives (les autres sont rapidement oubliées, enfin cette fois ça va être dur mais ouf, elles sont islamophobes), et qu’à chaque fois c’est récupéré par Israël ? Vous ne voulez pas voir que l’unique but de ces tueries, c’est la manifestation de demain, le peuple de la France occupée, rassemblée derrière ses traitres et faisant bloc avec le sionisme contre l’islam ? Moi je franchis le pas, oui c’était le but principal. Pas étonnant que JSSNews fut le premier informé des avancées de l’enquête (noms des recherchés), pas étonnant de voir des affiches i24news partout dehors, pas étonnant de voir une telle mascarade, c’est trop trop trop, on en fait trop ! #JeSuisLibyen #JeSuisIrakien et j’en passe !

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 02:58 par Bruno

Lu sur le blog d’ Alexis Corbières :

Jean a dit :

" Bonne manifestation demain dimanche en compagnie de Benyamin Netanyahou !

L’exterminateur de la population de Gaza et l’extrémiste de la colonisation des territoires palestiniens sera à Paris !!!

Il sera en compagnie de la France-Afrique, elle-même représentée par François Hollande, il sera en compagnie aussi de Mariano Raroy, le producteur de lois liberticides espagnoles, et de Madame Merkel, la tueuse du peuple Grec et gros visage de la mort européenne.

Nous ne sommes plus en présence d’une récupération politique , c’est bien plus que ça !

Adieu Charlie ! Il auront été promptes, les enfoirés, à passer sur ton corps encore chaud !

Même le Vatican a sonné les cloches pour toi, c’est dire que t’étais devenu bien anesthésié tout d’un coup et bien inoffensif.

Pauvres foules aveugles qui manifesteront demain sans comprendre de quel jouet, elles seront le jeu... et pauvre PG que de participer à cette triste mascarade !

Faillite politique dans les grandes largeurs.

(Un militant PG ) "

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 03:47 par Milo Boc

Je pense que nous (la gauche et ses représentants, porte-paroles etc..) sommes aussi responsables de l’instumentalisation de la manif de dimanche. Pourquoi ? Par ce qu’au lieu de regarder son nombril en exprimant ce que l’on éprouve (sommes nous Charlie, pas Charlie, etc ...), posture compréhensible mais peu efficace politiquement, il aurait fallu AGIR, PROPOSER quelque chose, très rapidement, le jour même, je ne sais pas, un grand rassemblement de la gauche européenne en hommage à des journalistes DE GAUCHE, par exemple, ce qui nous aurait permis, peut-être, de défiler à côté de Tsirpas et non du représentant de l’ OTAN. L’assassinat des 12 de Charlie Hebdo était un acte politique dont la gauche est la principale victime et nous n’avons, pour le moment, pas donné de réponse POLITIQUE cohérente et efficace (je sais, c’est dure, les médias n’aident pas). Après un évènement de la sorte, qui provoque stupeur, désarroi et un sentiment de "vide" (un peu comme un grand "boom") la réponse politique doit être immédiate et resserrée, sinon, d’autres y pensent....Charb a fait des déclarations intéressantes-et peu connues- sur Cuba à la dernière Fëte, diffusons-les, B. Maris a donné des conférences très pédagogiques sur le capitalisme, diffusons-les, sans parler de Wolinski. Bref, il faut que la gauche se réapproprie les 12 de Charlie Hebdo (se poser la question de savoir si nous étions ou pas toujours d’accord avec tout est vraiment supplétoire)

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 03:55 par JEAN

Hier soir, je disais en rigolant devant l’infamie de la récupération politique pro-Otan, pro-austérité, Pro-Merkel, qu’il ne manquait plus que la reine d’ Angleterre !

Il l’ont trouvé !
La reine d’Angleterre s’appelle Benyamin Nétanyahou, le boucher israélien !
l’exterminateur rituel de la population de Gaza.

Ils font fort !

Il ne manque plus que Tony Blair & Georges Bush !
L’Empire ose tout.

Et pourquoi pas aussi, les commanditaires des assassins des dessinateurs de Charlie-Hebdo ?
Nos alliés militaires, à savoir l’Arabie Saoudite et le Qatar ? Ces deux pétromonarchies totalitaires qui arment les
criminels lobotomisés au coran frelaté ?

Monsieur Fabius sera t-il de la partie, lui qui voulait s’associer hier avec les fous de dieu islamistes du Front Al-Nosra dont il vantait les mérites criminels en disant d’eux qu’ils faisaient "du bon boulot " en Syrie ?

Quel sinistre cocasserie !

Pour information :

"La France championne européenne de la vente d’armes à l’Arabie Saoudite"
http://www.mondialisation.ca/la-france-championne-europ-enne-de-la-ven...

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 07:26 par Beyer Michel

Ce grand rassemblement qui se voulait d’"Unité Nationale", devient plutôt un ferment de division.

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 07:30 par benzekri

Je ne suis personne…

Je ne suis pas Charlie
Je ne suis pas juif

Je ne suis pas la foule
Et 
Je ne vous permets pas monsieur le premier ministre
De la petite république de france 
De parler en mon nom devant l’hyper-cacher
Et de déclarer 
Pour flatter la communauté qui vous écoutait
« la france sans les juifs n’est pas la france »
« nous sommes tous Charlie »
« nous sommes tous juifs »
Soyez qui vous voulez
Mais de grâce ne rabaissez pas la France laïque des femmes et des hommes libres, que j’aime, par votre opportunisme.
Valsez à votre guise Monsieur Valls 
Mais ne me mêler à vos valses et ne parlez pas à ma place
Je ne suis pas Charlie
Je ne suis pas juif
Je ne marcherai pas derrière ou aux côtés de responsables de crimes contre l’humanité
Je ne marcherai pas aux côtés de fauteurs de guerres, de racistes… 
Je ne marcherai derrière des représentants de pays qui ont choisi 
D’être les toutous du premier Etat terroriste, les Etats-Unis…
Je ne suis pas un mouton de Panurge 
Je ne suis personne.

Selon Alerte info, Nétanyahou le voleur de vie d’enfants en Palestine occupée participera à la marche républicaine de Paris !

Hamid Benzekri
Le 10/01/15

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 08:56 par ADR

Pour ceux et celles qui habitent Paris et qui voudraient quand même descendre dans la rue, je viens de recevoir cette info :

L’attentat meurtrier du mercredi 7 janvier 2015 qui a frappé la rédaction du journal « Charlie Hebdo » est un attentat contre la liberté d’expression qu’aucune cause ne peut justifier.

Toutefois, nous refusons la récupération politicienne de cet événement et nous dénonçons l’hypocrisie de certains qui depuis des années n’ont cessé d’attiser les haines par leurs politiques d’exclusion.

En tant que grecs, nous dénonçons également le double discours du premier ministre sortant, A. Samaras, qui n’a pas hésité d’instrumentaliser cet événement en opérant un rapprochement éhonté entre l’attentat contre Charlie Hebdo et les propositions de Syriza sur la politique migratoire.

C’est pour cela que nous défilerons avec nos camarades du Front de Gauche et ceux qui en sont proches sur un parcours distinct du parcours principal emprunté par les officiels et avec nos positions de gauche qui condamnent aussi bien le fanatisme obscurantiste et réactionnaire que les politiques qui le créent.

Manifestons Dimanche 11 janvier, 13h00 devant le Cirque d’hiver !

Dimanche 11 janvier – 13h00

Départ devant le cirque d’hiver , 110 rue Amelot, 75011
Boulevard du Temple – Bastille – Faubourg St Antoine – Nation
http://syriza-fr.org/2015/01/10/appell-de-syriza-paris-manifestons-dim...

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 10:29 par Archer Gabrielle

Avec cette énorme couleuvre nommée « Charlie » dur à avaler... C’est bien ce que je crois depuis le début c’est le Maghreb le Sahel et le moyen Orient qui sont visés.....!

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 11:48 par Dwaabala

Nous ne sommes pas en phase, même avec nos organisations.

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 12:01 par VELTIN DANIEL

J’envoyais hier soir ce commentaire à mes contacts tout en sachant que le pire se préparait quant à la récupération de cette manifestation :

Mobilisation pour CHARLIE ou pour des intérêts particuliers

Je ne me pose pas la question de participer aux manifestations de soutien aux événement tragiques qui viennent de subvenir.

La récupération étant programmée , je me préoccupe avant tout de comprendre à qui profite cette tragédie car la mort violente de tout être est tragédie.

Dans un contexte aussi tendu que peut être la situation politico-sociale de notre pays, il est évident qu’un tel événement à des effets traumatiques aussi important que les événements du 11 septembre 2001 aux USA.

L’occasion est trop belle pour ne pas envisager de détourner l’attention de nos concitoyens , voire des citoyens européens, des problèmes apparemment insurmontables qui se présentent à nous du fait de la politique économique irresponsable de nos dirigeants qui ont livrés au système capitaliste, dans sa mouture financièro-libérale, les commandes de nos destinées ; la guerre menée par le capital contre les peuples prend de multiples aspects et les conséquences sont celles que nous subissons 
actuellement : marginalisation économique de franges de la société de plus en plus importantes, qui entrainent une mise en compétition menant à la radicalisation des plus faibles, avec un discours de plus en plus libéral de la part d’individus se réclamant du "socialisme" , qui parallèlement déclarent qu’il n’y a plus de luttes des classes !

Le repli identitaire, la montée des communautarismes n’a pas d’autre origine. Il a fallu cent ans aux noirs américains pour obtenir la reconnaissance officielle de leur citoyenneté à part entière (1865 abolition de l’esclavage, 1966 abolition officielle de la ségrégation-mais pas forcément de la discrimination). Combien de temps faudra -t-il pour que les enfants de ces immigrés de toutes origines puissent un jour se sentir citoyens français à part entière et ne soient plus tentés par des propositions d’appartenances à des mouvances radicales nihilistes ! L ’abandon -et non pas l’oubli- des valeurs républicaines qui ont fait de notre pays un modèle envié, parfois un exemple, partout dans le monde, est une lourde responsabilité qui incombe aux gouvernements qui se sont succédés depuis les années 80 (pendant la période précédente, la France était gouvernée à droite , nous étions donc dans une période de lutte pour l’accession au pouvoir) . L’abandon de l’esprit de l’union de la gauche et le tournant libéral pris par les différents gouvernements socialistes qui se sont succédés ont brisé la confiance que les plus faibles pouvaient avoir en l’Etat Républicain protecteur. 
Le Capitalisme est impitoyable et sans états d’âme, son but ultime est le profit et peu importe les moyens pour y parvenir, et le sang versé ! Il fut à l’origine de l’arrivée au pouvoir de Hitler et du Nazisme, il fait et défait les gouvernements aux quatre coins de la planète, en utilisant la logistique d’ Etats qui lui sont subordonnés, parce qu’il a contribué à l’élection de ses dirigeants. Il manipule les groupes extrémistes en leur fournissant des financements, articule des opérations terroristes sous "fausses bannières", endoctrine les foules grâce à ses médias, désigne les boucs émissaires, jadis les juifs, maintenant les musulmans, demain ton voisin...

Manifestons plutôt contre l’hypocrisie de tous ces dirigeants qui vont défiler demain en proclamant qu’ils sont CHARLIE et vont continuer à alimenter la machine de guerre qu’ils ont mise en route, en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Lybie , en Syrie, en Ukraine, demain en Iran, au Venezuela, en Russie, partout ou leur impérialisme rencontre des résistances, parce que ce monde qui de plus en plus se veut multipolaire leur fait obstacle.

Et pour éviter tout amalgame dont on nous rebat - encore hypocritement - les oreilles, je vous invite à prendre connaissance de la déclaration de l’Union Juive pour la Paix, dans le lien ci-dessous, dont je partage tout à fait l’analyse, bien que je sois athée.

http://www.legrandsoir.info/etre-ou-ne-pas-etre-charlie-la-n-est-pas-l...

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 12:35 par Clocel

Chuttt... Chuttt... 
- Vous les entendez, les martinets de la forge de l’opinion ??? Assourdissant !!!
Ils vont s’en donner à cœur-joie les nains atrabilaires philo-sionistes...
Bravo les gars, gagné, il est chez nous le conflit savamment entretenu, le chaos propice aux partages les plus troubles...
- Marchez, les Charlots, marchez, "que j’aime à voir de mon balcon, passer les cons"...

- Quel intérêt peut-on avoir à fabriquer des "peuples" lobotomisés à ce point ???
C’est pire qu’un meurtre, ils tuent l’espoir des êtres dans leur propre essence, dans leur propre condition...

Question subsidiaire : Combien étions-nous dans les rues pour l’assassinat de Rémi Fraisse ?

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 13:39 par vagabond

Et pourquoi pas aussi, les commanditaires des assassins des dessinateurs de Charlie-Hebdo ?
Nos alliés militaires, à savoir l’Arabie Saoudite et le Qatar ? Ces deux pétromonarchies totalitaires qui arment les
criminels lobotomisés au coran frelaté ?

Pas sûr que ce soient eux les commanditaires. Si on sait pas à qui bénificie le meurtre, on sait à qui il ne profite pas.

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 14:23 par S

Les terroristes de la planète défileront dimanche, il ne manque que l’ordure d’Obama pour que la poubelle soit pleine.

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 14:31 par Dwaabala

Est-ce qu’il faudra suivre F. Hollande à la synagogue après la marche ?

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 15:10 par patrice

Cela illustre notre démocratie fasciste européenne avec l’approbation du peuple lobotomisé, en route vers un monde totalement Orwellien !

Marche de ce dimanche : une provocation absolue
11/01/2015 à 15:58 par Elisabeth Loubet

Je ne suis pas Charlie et j’ai au moins cinq raisons pour cela.

1- Je suis Siné plus que Charlie, Bedos plus que Charlie et je suis tous ceux qui ont compris que Charlie Hebdo n’était plus un journal impertinent mais une machine à alimenter la haine et le racisme au nom d’une laïcité plus proche de "Riposte Laïque" que des idéaux de tolérance qui l’avait fondée.

2- Je ne suis pas Charlie car ce n’est pas un journal la victime, mais de êtres de chair et de sang qui ont droit à ce que la justice soit faite sur leur assassinat. De même ce sont des personnes et non une idée qui les ont abattus et seul un procès des criminels présumés aurait permis que justice soit faite.

3- Je ne suis pas Charlie car je me reconnais pas dans ce déferlement médiatique de haine qui ne peut qu’alimenter ceux qui font leur fond de commerce du racisme anti arabe et anti musulman.

4- Je ne suis pas Charlie car je me reconnais encore moins dans l’orientation odieuse que prétendent nous imposer ceux qui nous gouvernent. Il s’agirait à priori de l’importation sur notre sol du terrorisme anti juif. Autrement dit cet attentat ne serait pas imputable à des personnes (opportunément mises hors d’état de nuire) mais à une mouvance collective et indéterminée qui ne peut être combattue que par la guerre.

5-Je ne suis pas Charlie pour une dernière raison qui résume toutes les précédentes : la présence de Nétanyahou ruine tous les bons sentiments qu’ont affiché les principaux organisateurs.
Ce n’est pas la liberté d’expression qui est à la tête des manifestants mais une union qu’on ne saurait qualifier de sacrée pour la défense d’un Etat qui, en toute impunité, viole depuis sa fondation les lois internationales, volantet massacrant le peuple qu’il a spolié.

 

 

 

 

La politique militaire des États-Unis et de l’Otan

 

Selon la théorie marxiste, la guerre est la poursuite des activités économiques, politiques et diplomatiques par des moyens drastiques et violents. La guerre est la continuation de la politique entre les classes sociales au sein d’un État (guerre civile).

Dans une société de classes, la guerre manifeste la violence réactionnaire de l’ancien régime de classe qui s’accroche au pouvoir. Selon la théorie marxiste, la guerre est la poursuite des activités économiques, politiques et diplomatiques par des moyens drastiques et violents entre les États (guerre de conquête). L’expression « État de droit » est une mystique bourgeoise. Tout État constitué est un État régi par des lois (le droit), des ententes, des accords, des principes codifiés et imposés par la classe dominante au sein de cette société. Le IIIe Reich allemand était un État de droit bourgeois. La République étasunienne est un État de droit bourgeois de type autoritaire où les corps policiers répressifs ont pour mission de réprimer les révoltes et d’imposer la domination de la classe capitaliste monopoliste sur l’ensemble de la société avec le soutien idéologique d’un appareil de propagande sophistiqué.

D’après l’idéologie marxiste, la guerre, la politique et la diplomatie sont les fruits des contradictions économiques qui secouent le mode de production. Le mode de production capitaliste à son stade impérialiste détermine la politique, la diplomatie et la politique militaire d’un État, ou d’une alliance impérialiste d’États. Selon ces principes, il est requis de comprendre le développement économique d’un pays, ou d’une alliance de pays impérialistes, afin d’expliquer la politique militaire de ces États. Dans un texte précédent, nous avons présenté l’analyse marxiste de la présente crise économique systémique qui secoue l’impérialisme (1). Nous allons maintenant présenter la politique militaire des États-Unis d’Amérique, de l’OTAN et de l’Alliance atlantique pour le Moyen-Orient.

La guerre et les moyens militaires

Selon des généraux de l’état-major de l’Armée populaire de Chine, la guerre et l’armement militaire contemporain « n’est plus l’usage de la force armée pour obliger un ennemi à se plier à sa propre volonté », mais l’utilisation de « tous les moyens, dont la force armée ou non armée, militaire ou non militaire et des moyens létaux ou non létaux pour obliger l’ennemi à se soumettre à ses propres intérêts » (sic). « Toute la difficulté des guerres nouvelles est de savoir combiner armes classiques et armes nouvelles, et les auteurs appellent les états-majors, et principalement et paradoxalement l’état-major américain, à ne pas surestimer le pouvoir des armes militaires traditionnelles » (2).

D’après ces généraux le coût des armes classiques et la crainte de la guerre ultime (nucléaire) entrainent d’importantes recherches, dans le même temps où s’épuisent les armes de conception nouvelle, de nouveaux concepts d’armes émergent. De fait, « il n’est rien au monde aujourd’hui qui ne puisse devenir une arme » soutiennent-ils (3).

Depuis l’apparition du mode de production capitaliste, la puissance militaire conventionnelle d’un État correspondait à sa puissance économique et industrielle. Ainsi, le Japon n’avait aucune chance de battre les États-Unis d’Amérique dans un conflit conventionnel si l’on compare les moyens de production totalement disproportionnés que possédait chaque belligérant. Par contre, si l’on en juge par la performance de l’armée étasunienne en Somalie, où elle se trouva désemparée face aux forces d’Aïdid, on peut conclure que la force militaire la plus moderne n’a pas la capacité de contrôler un soulèvement partisan. Il en fut de même pour l’armée étasunienne au Vietnam, au Cambodge, en Afghanistan et en Irak et pour l’armée Russe en Afghanistan.

Pour ces généraux chinois « un krach boursier provoqué par l’homme, une seule invasion par un virus informatique (ou par le virus Ébola. NDLR), une simple rumeur ou un simple scandale provoquant une fluctuation du taux de change d’un pays ennemi [...], toutes ces actions peuvent être rangées dans la catégorie des armements de conception nouvelle. [...] Nous croyons qu’un beau matin les hommes découvriront avec surprise que des objets aimables et pacifiques ont acquis des propriétés offensives et meurtrières » (4). Analysons maintenant la politique militaire – guerrière – du clan impérialiste occidental face à ses concurrents impérialistes.

L’énigme du Moyen-Orient dans la politique américaine et de l’OTAN

L’impérialisme occidental dans son affrontement avec la puissance chinoise et l’alliance de Shanghai (Chine, Russie, Kazakhstan, Biélorussie, etc.) déploie d’intenses tactiques alambiquées et planifiées. La mission de désinformation des médias à la solde consiste à enfumer ces agressions ainsi que les tactiques militaires des camps impérialistes, et à présenter ces manigances meurtrières comme la mise en œuvre d’une stratégie du chaos ou de guerres féodales, intertribales, interethniques, interreligieuses et nationalistes démocratiques. Ce sont des mensonges auxquels adhère avec enthousiasme la gauche bourgeoise.

Le dessous des cartes avec les talibans d’Afghanistan

Le premier acte de la plus récente séquence des guerres d’agression américaines a débuté après l’attentat du 11 septembre 2001. L’attaque de l’OTAN qui suivit cibla l’Afghanistan. Cette offensive visait soi-disant à abattre Ben Laden et à exterminer Al-Qaïda, groupuscule terroriste que la CIA avait elle-même créer, armer, équiper et payer dans la phase précédente de cette succession de guerres d’agression pour occuper ce pays et stopper l’avancée impérialiste soviétique dans cette contrée. Depuis, le monde aura appris que les amis des États-Unis dans les services secrets pakistanais (SIS) dissimulaient Ben Laden sur leur base militaire où les Étasuniens sont allés l’assassiner afin de l’empêcher de parler, mais aussi pour faire un exemple, afin que les futurs chefs terroristes stipendiés sachent ce qu’ils en coûtent de renier leur allié (5).

LA SUITE DE L’ARTICLE

POUR UN COMPLÉMENT D’ANALYSE

31 décembre 2014

»» http://rapideinfo.net/index.php/monde/19581-la-politique-militaire-des...

 

URL de cet article 27699 
http://www.legrandsoir.info/la-politique-militaire-des-etats-unis-et-de-l-otan.html
Discours sur le colonialisme (1950 - extrait)
illustration : Ozoua SOYINKA

Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente.

Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte.

Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde.

Le fait est que la civilisation dite « européenne », la civilisation « occidentale », telle que l’ont façonnée deux siècles de régime bourgeois, est incapable de résoudre les problèmes majeurs auxquels son existence a donné naissance : le problème du prolétariat et le problème colonial ; que, déférée à la barre de la « raison » comme à la barre de la « conscience », cette Europe-là est impuissante à se justifier ; et que, de plus en plus, elle se réfugie dans une hypocrisie d’autant plus odieuse qu’elle a de moins en moins chance de tromper.

L’Europe est indéfendable.

Il paraît que c’est la constatation que se confient tous bas les stratèges américains.

En soi cela n’est pas grave.

Le grave est que « l’Europe » est moralement, spirituellement indéfendable.

Et aujourd’hui il se trouve que ce ne sont pas seulement les masses européennes qui incriminent, mais que l’acte d’accusation est proféré sur le plan mondial par des dizaines et des dizaines de millions d’hommes qui, du fond de l’esclavage, s’érigent en juges.

On peut tuer en Indochine, torturer à Madagascar, emprisonner en Afrique Noire, sévir aux Antilles. Les colonisés savent désormais qu’ils ont sur les colonialistes un avantage. Ils savent que leurs « maîtres » provisoires mentent.

Donc que leurs maîtres sont faibles.

Et puisqu’aujourd’hui il m’est demandé de parler de la colonisation et de la civilisation, allons droit au mensonge principal à partir duquel prolifèrent tous les autres.

Colonisation et civilisation ?

La malédiction la plus commune en cette matière est d’être la dupe de bonne foi d’une hypocrisie collective, habile à mal poser les problèmes pour mieux légitimer les odieuses solutions qu’on leur apporte.

Cela revient à dire que l’essentiel est ici de voir clair, de penser clair, entendre dangereusement, de répondre clair à l’innocente question initiale : qu’est-ce qu’en son principe que la colonisation ? De convenir de ce qu’elle n’est point ; ni évangélisation, ni entreprise philanthropique, ni volonté de reculer les frontières de l’ignorance, de la maladie, de la tyrannie, ni élargissement de Dieu, ni extension du Droit ; d’admettre une fois pour toutes, sans volonté de broncher aux conséquences, que le geste décisif est ici de l’aventurier et du pirate, de l’épicier en grand et de l’armateur, du chercheur d’or et du marchand, de l’appétit et de la force, avec, derrière, l’ombre portée, maléfique, d’une forme de civilisation qui, à un moment de son histoire, se constate obligée, de façon interne, d’étendre à l’échelle mondiale la concurrence de ses économies antagonistes.

Poursuivant mon analyse, je trouve que l’hypocrisie est de date récente ; que ni Cortez découvrant Mexico du haut du grand téocalli, ni Pizarre devant Cuzco (encore moins Marco Polo devant Cambaluc, ne protestent d’être les fourriers d’un ordre supérieur ; qu’ils tuent ; qu’ils pillent ; qu’ils ont des casques, des lances, des cupidités ; que les baveurs sont venus plus tards ; que le grand responsable dans ce domaine est le pédantisme chrétien, pour avoir posé les équations malhonnêtes : christianisme = civilisation ; paganisme = sauvagerie, d’où ne pouvaient que s’ensuivre d’abominables conséquences colonialistes et racistes, dont les victimes devaient être les Indiens, les Jaunes, les Nègres.

Cela réglé, j’admets que les civilisations différentes en contact les unes avec les autres est bien ; que marier des mondes différents est excellent ; qu’une civilisation, quel que soit son génie intime , à se replier sur elle-même, s’étiole ; que l’échange est ici l’oxygène, et que la grande chance de l’Europe est d’avoir été un carrefour, et que, d’avoir été le lieu géométrique de toutes les idées, le réceptacle de toutes les philosophies, le lieu d’accueil de tous les sentiments en a fait le meilleur redistributeur d’énergie.

Mais alors je pose la question suivante : la colonisation a-t-elle vraiment mis en contact ? Ou, si l’on préfère, de toutes les manières d’établir contact, était-elle la meilleure ?

Je réponds non.

Et je dis que de la colonisation à la civilisation, la distance est infinie ; que de toutes les expéditions coloniales accumulées, de tous les statuts coloniaux élaborés, de toutes les circulaires ministérielles expédiées, on ne saurait réussir une seule valeur humaine.

Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a au VietNam une tête coupée et un oeil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées. de tous ces prisonniers ficelés et interrogés, de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent.

Et alors un beau jour, la bourgeoisie est réveillée par un formidable choc en retour : les gestapos s’affairent, les prisons s’emplissent, les tortionnaires inventent, raffinent, discutent autour des chevalets.

On s’étonne, on s’indigne. On dit : « Comme c’est curieux ! Mais, Bah ! C’est le nazisme, ça passera ! » Et on attend, et on espère ; et on se tait à soi-même la vérité, que c’est une barbarie, mais la barbarie suprême, celle qui couronne, celle qui résume la quotidienneté des barbaries ; que c’est du nazisme, oui, mais qu’avant d’en être la victime, on en a été le complice ; que ce nazisme-là, on l’a supporté avant de le subir, on l’a absous, on a fermé l’oeil là-dessus, on l’a légitimé, parce que, jusque-là, il ne s’était appliqué qu’à des peuples non européens ; que ce nazisme là, on l’a cultivé, on en est responsable, et qu’il est sourd, qu’il perce, qu’il goutte, avant de l’engloutir dans ses eaux rougies de toutes les fissures de la civilisation occidentale et chrétienne.

Oui, il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXème siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il le vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est que l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique.

Et c’est là le grand reproche que j’adresse au pseudo-humanisme : d’avoir trop longtemps rapetissé les droits de l’homme, d’en avoir eu, d’en avoir encore une conception étroite et parcellaire, partielle et partiale et, tout compte fait, sordidement raciste.

[…]

Aimé Césaire

Discours sur le colonialisme (1950)

URL de cet article 27767 
http://www.legrandsoir.info/discours-sur-le-colonialisme-extrait.html
Print Friendly and PDF
reagir
Commentaires
Discours sur le colonialisme (1950 - extrait)
11/01/2015 à 14:18 par Palamède Singouin

Bravo ! Bravo ! Bravo ! Je n’arrête pas de diffuser des extraits de ce formidable discours - d’une brulante actualité après plus d’un demi siècle d’existence - qui renvoie la France et l’Europe à la banalité de leur racisme mal assumé.
Mais, bon, la mode est aux Zemmour, Finkielkraut, Houellebecq, BHL, Philippe Val....

Discours sur le colonialisme (1950 - extrait)
12/01/2015 à 11:32 par andrea duffour

ça fait du bien de relire ou re-écouter ce discours de temps en temps. avis aux débordés de lecture : il existe aussi sous forme audio à copier dans tes écouteurs….

 

 

 

 

Non, nous ne sommes pas en guerre

 

Le discours guerrier que certains politiques commencent à employer recèle bien des menaces. Sur nos libertés d’abord, certains voulant clairement les rogner au nom de la sécurité, alors qu’une nouvelle loi antiterroriste est adoptée tous les deux ans depuis le 11 septembre 2001 ! En déployant massivement l’armée sur le territoire, d’autres confondent opérations militaires et enquêtes de police judiciaire : « Et bien non : le territoire national n’est ni le désert sahélien, ni des régions du Yémen », écrit Eros Sana, collaborateur de Basta ! qui a réalisé des reportages photos au Mali, en Egypte ou en Palestine.

Nous ne sommes pas en guerre. N’en déplaise à François Fillon, Nicolas Sarkozy, Manuel Valls et François Hollande qui ont tous répété le contraire, nous ne sommes pas en guerre.

Nous ne sommes pas en guerre, car accepter d’être en guerre, c’est accepter de tracer une ligne indépassable entre « eux » et « nous », une ligne entre des « ennemis de l’intérieur » et le reste de la nation. C’est accepter une fracture insurmontable entre citoyennes et citoyens de ce pays. Or le rôle de dirigeants politiques qui se veulent à la hauteur des événements qui frappent la France est un rôle d’union du peuple, plutôt que de division.

Depuis 1986, quinze lois antiterroristes ont été adoptées

Nous ne sommes pas en guerre, car si l’on se base du point de vue du droit, national comme international, les trois personnes qui ont lâchement attaqué et exécuté les membres de l’équipe deCharlie Hebdo, les trois policiers ainsi que les quatre personnes de confession juive, ne relèvent pas du droit de la guerre. Les frères Kouachi et Amedi Coulibaly relèvent du droit pénal : ce sont ni plus ni moins que des criminels, des malfaiteurs. Oui, des malfaiteurs, même en relation avec une entreprise terroriste. Le droit pénal français en matière de lutte antiterroriste relève d’un régime juridique spécifique qui déroge en grande partie au droit commun et qui comporte un nombre impressionnant de mesures en matière de capacité d’investigation et de répression.

Cette législation en matière de lutte antiterroriste est l’une des plus fournies : depuis 1986, quinze lois ont été adoptées en la matière, dont sept depuis le 11 septembre 2001 – soit une nouvelle loi tous les deux ans ! Les frères Kouachi et Amedi Coulibaly peuvent être qualifiés de terroristes, de criminels, de personnes immondes, mais ce ne sont pas les guerriers d’une cinquième colonne fantasmée, au sein de notre population, cachée dans nos campagnes et dans nos banlieues, hébergée dans nos tours ou dans nos maisons.

Ne pas confondre opérations militaires et enquêtes de police judiciaire

Nous ne sommes pas en guerre. Prétendre le contraire revient à faire croire qu’entre les ennemis hors des frontières de la France et les criminels présents dans nos frontières, il n’y a aucune différence. Il existerait un continuum entre « opérations militaires extérieures » et « opérations militaires intérieures ». C’est d’ailleurs dans ce sens que Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a justifié le déploiement de 10 500 soldats sur le territoire français. C’est « une opération militaire intérieure », déclare-t-il, avant d’ajouter qu’« il n’y a pas de rupture entre la menace extérieure et la menace intérieure » et de faire le lien entre la mobilisation du 11 janvier 2015 en France et le début de l’engagement militaire au Mali, le 13 janvier 2013. « Aujourd’hui, les armées sont là parce que c’est la même menace, pour nos armées c’est le même combat. »

Eh bien non : le territoire national n’est ni le désert sahélien, ni des régions du Yémen. Mener des opérations militaires à l’étranger, à l’appel d’un État ou dans le cadre de l’Onu, est une chose. Lutter contre le terrorisme ou des gangsters influencés idéologiquement en menant des opérations de police judiciaire sur le territoire national en est une autre. Appliquer cet amalgame entre territoire national et opérations extérieures, revient à reprendre la rhétorique de George W. Bush et des néo-conservateurs nord-américains avec leur « war on terror », et risquer les graves conséquences que l’on sait, avec l’invasion de l’Afghanistan puis de l’Irak.

Les risques mortels d’une « Union sacrée » au service de la guerre

Nous ne sommes pas en guerre. « Entrer en guerre » signifierait accepter ce que les terroristes tentent justement d’imposer à notre société et à ses institutions : la division, la suspension ou la fin de plusieurs de nos libertés fondamentales, la fin de notre État de droit, la fin de notre démocratie. Entrer en guerre, adopter un état d’esprit guerrier – une « union sacrée » –, ne pas seulement répondre avec le déjà très étoffé arsenal répressif juridique et administratif, y ajouter des mesures « exceptionnelles », c’est abandonner ce qui fait de la France ce qu’elle est, un État de droit. On ne peut répondre à ces actes terroristes par l’instauration d’un régime d’exception. Pour chacun d’entre nous, ce serait sacrifier, consciemment ou non, une grande partie de nos libertés individuelles et de nos droits collectifs, sur l’autel d’une illusion sécuritaire. On combat les terroristes. On ne peut malheureusement pas éradiquer le terrorisme.

Certains comparent le choc des attaques qui ont commencé le 7 janvier 2014 au choc des attentats du 11 septembre 2001. Je ne suis pas partisan de cette comparaison. Tout d’abord parce que les deux événements n’ont rien à voir en terme de préparation, d’acteurs, de symboles et d’intensité, ensuite parce que le contexte n’est pas le même. Enfin parce que la France n’est pas les États-Unis. Cependant, si l’on part du postulat que les deux évènements sont comparables, référons-nous aux conséquences qu’ont eues les attentats du 11 septembre sur la société américaine, sur la démocratie américaine et sur les libertés fondamentales des citoyennes et citoyens américains. En comparant ces deux événements et la cohorte des (mauvaises) décisions qui ont suivi, nous devons avant tout refuser que ne se dérobent sous nos pieds nos libertés fondamentales à travers des lois d’exception ou des « mesures exceptionnelles » devenues permanentes. Nous devons refuser, comme cela a été le cas pour les États-Unis de George Bush, que tout se règle par des moyens exclusivement guerriers.

Davantage s’inspirer d’Oslo que de Washington

Le 22 juillet 2011, la Norvège était frappée par deux attentats commis par un individu se réclamant du christianisme, qui assassinait 77 personnes pour leurs opinions politiques. A la suite de cette tragédie, conscient de la gravité de ces évènements ainsi que des limites du modèle de société, le Premier ministre norvégien déclarait :« La réponse de la Norvège à cette violence sera plus de démocratie, plus de tolérance et une plus grand implication politique. » Nos dirigeants politiques devraient davantage s’inspirer d’Oslo que de Washington. Il est primordial d’accompagner les grands discours sur « l’union nationale » d’une certaine forme d’humilité. L’humilité de reconnaître que notre société a également trop longtemps produit sur l’ensemble du territoire inégalités et violences, discriminations, racisme, antisémitisme, islamophobie, négrophobie, sexisme, homophobie...

Partout, des centaines de milliers de personnes ont clamé « je suis Charlie », en particulier ce dimanche 11 janvier. Une affirmation polysémique : chacune et chacun y projetant le sens qu’il veut y donner. Les dirigeants de notre pays ont, eux, pour tâche de donner un sens collectif à « Nous sommes Charlie ». Ils doivent avant tout répéter que nous sommes dans un État de droit, que nous sommes une société de justice, une société qui, face à l’ignominie, résiste mais ne sombre pas, que nous sommes une société où tous et toutes ont leur place, athées comme croyants, chrétiens, juifs comme musulmans. Une France qui « sans les juifs de France n’est pas la France », mais aussi une France qui, sans les musulmans de France n’est plus la France. Ceux qui nous gouvernent doivent comprendre que nous devons guérir ensemble car nous avons été blessés ensemble.

Photo : CC Emilien Etienne (11 janvier à Paris)

Lire aussi.

»» http://www.bastamag.net/Non-nous-ne-sommes-pas-en-guerre

 

URL de cet article 27830 
http://www.legrandsoir.info/non-nous-ne-sommes-pas-en-guerre.html

 

22 janvier 2015

Article en PDF : Enregistrer au format PDF

La grande manifestation « Je suis Charlie » a été célébrée par l’ensemble de nos médias, par le gouvernement et par la quasi-majorité de la classe politique comme symbole d’une « unité nationale » présentée comme nécessaire face à la menace « terroriste ». Elle a également été mise en scène comme exemple d’une unité internationale contre ce même « terrorisme ». Les quelques voix discordantes appelant à s’intéresser aux causes, aux enjeux et aux conséquences prévisibles de cette injonction à l’unanimisme émotif ont été réduites à un soutien aux « terroristes » dans un raisonnement binaire martelé à longueur de journée : si tu n’es pas Charlie, tu soutiens les attentats. Les graines semées par cette « unité nationale » commencent à donner leurs fruits amers et empoisonnés. Le temps du premier bilan est arrivé.

 



A la fin, nous nous souviendrons non pas des mots de nos ennemis, mais des silences de nos amis. 

Martin Luther King 

Une légitimation renforcée des guerres

Toutes les puissances de l’OTAN ainsi que leurs alliés étaient représentés dans la manifestation « Je suis Charlie » du 11 janvier 2015. Comprendre la signification et la fonction de cette photo de famille suppose de prendre en compte le contexte mondial et ses rapports de force. 

Les guerres impérialistes pour le pétrole, pour les minerais stratégiques et l’affaiblissement des puissances émergentes se multiplient depuis plusieurs décennies. Guerres de pillages dont le seul but est le surprofit, les aventures militaires ne peuvent pas se présenter comme telles. Elles nécessitent pour se déployer sans résistance d’êtres fardées en « guerres justes » : contre l’obscurantisme et le terrorisme, pour l’émancipation des femmes, pour la défense d’une minorité opprimée, contre le génocide, etc. L’islamophobie est un des ingrédients idéologiques diffusés au moins depuis les attentats du 11 septembre 2001 pour préparer un « arôme idéologique immédiat (1) » favorable à la guerre. 

La négrophobie (2) est un autre ingrédient correspondant aux nouvelles découvertes de pétrole, de gaz et de minerais qui se sont multipliées ces dernières années en Afrique s’ajoutant aux gisements déjà connus de ce continent surnommé « le scandale géologique (3) ». 

La France est particulièrement engagée dans toutes les agressions impérialistes de ces dernières années. De l’Afghanistan à la Syrie en passant par l’Irak, du Mali à la Centrafrique en passant par la Lybie, l’armée française semble ne vouloir rater aucune guerre d’agression. La pression idéologique islamophobe et négrophobe y est d’autant plus forte qu’est important le besoin de légitimation d’interventions militaires dans des pays africains et/ou « musulmans ». 

Le site de la Direction de l’information légale et administrative donne lui-même les données quantitatives suivantes : 

La France est intervenue militairement à près de quarante reprises sur le sol africain dans les cinquante dernières années et une vingtaine de fois entre 1981 et 1995 sous les deux septennats de François Mitterrand. Certaines de ces opérations n’ont duré que quelques jours, d’autres ont donné lieu à des déploiements beaucoup plus longs (opérations Manta et Epervier au Tchad, par exemple). (4) 

 

A ces chiffres ne concernant que l’Afrique il faut ajouter le Liban (1983), l’Irak (1990), la Bosnie (1992), le Kossovo (1999), l’Afghanistan (2001), la Syrie (2014), etc. Les interventions militaires françaises à l’étranger s’inscrivent elles-mêmes dans une stratégie globale de lOTAN. Cette stratégie est définie dans un document intitulé « concept stratégique ». La dernière version de ce concept en 2010 comprend la capacité à intervenir sur plusieurs terrains simultanément, l’inclusion de l’Europe de l’Est dans les zones à surveiller, la possibilité d’une guerre nucléaire « limitée » et le « partage du fardeau stratégique » : « C’est l’esprit même du nouveau concept stratégique de l’OTAN que de sommer en quelque sorte les Européens de définir la nature et l’ampleur des obligations qu’ils sont prêts à assumer dans son cadre (5) ». 

La multiplication des interventions militaires européennes en général et française en particulier s’inscrit dans le cadre nouvelle stratégie de l’OTAN

Mais la séquence historique que nous vivons au niveau mondial est aussi celle des obstacles à la prise de contrôle états-unienne du monde. Ces obstacles sont certes de natures très différentes mais convergent pour mettre en difficulté le « nouvel ordre mondial » que « l’Occident » tente d’imposer au reste du monde et même à ses propres peuples. Partout les agressions militaires et les chantages à la guerre ou à la sanction économique piétinent. L’ALBA en Amérique du Sud expérimente de nouvelles solidarités et cohérence régionale permettant de desserrer l’étau du système capitaliste mondial. La Russie et la Chine freinent par leurs positions à l’ONU les tentatives de couvrir les agressions militaires d’une légitimité internationale. Les guerres menées font apparaître de plus en plus nettement leur seul résultat : le chaos

L’instrumentalisation de l’émotion par le discours de « l’unité nationale » pour l’interne et de la « guerre mondiale contre le terrorisme » pour l’externe ont dans ce contexte un double objectif : Annoncer de nouvelles guerres impérialistes d’une part et légitimer celles-ci aux yeux des peuples et du peuple français en particulier. Il s’agit de remobiliser et de ressouder un camp, de lui donner une légitimité populaire, de le rassembler pour de nouvelles guerres. 

C’est ainsi par 488 voix contre 1 que l’assemblée nationale approuve la prolongation des frappes aériennes françaises en Irak le 13 janvier. Le Sénat va dans le même sens le même jour par 327 voix et 19 abstentions. Le premier fruit amer de l’unité nationale c’est la guerre. Hier comme aujourd’hui, en 1914 ou en 2015, l’Union sacrée a toujours le même goût de guerre. 

Réhabiliter des alliés assassins

Mais la grande instrumentalisation de l’émotion a aussi été l’occasion de renforcer les liens avec les « amis de l’Occident » et de réhabiliter ceux qui ont été discrédités aux yeux de l’opinion publique par leurs crimes. Citons les deux exemples démentant les discours d’une mobilisation pour la liberté d’expression et contre le terrorisme. 

L’Etat d’Israël est représenté par trois ministres : le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre des affaires étrangère Avigdor Lieberman et le ministre de l’économie Naftali Bennett. Après les massacres de palestiniens par un terrorisme d’Etat cet été, cette présence sonne comme une provocation pour les dizaines de milliers de manifestants français qui ont apporté leur soutien au peuple palestinien dans des manifestations quasi-quotidiennes. « La présence de ces ministres, résume le journaliste Alain Gresh, est une insulte à toutes les valeurs dont prétendent se parer les organisateurs de la manifestation, un hold-up qu’il est important de dénoncer (6) ». 

Faut-il encore rappeler que 17 journalistes ont été tués cet été dans les bombardements sionistes sur la bande de Gaza ? Rappelons encore l’expulsion d’Israël du journaliste français Maximilien Le Roy, alors qu’il se rendait à un festival de Bandes Dessinées, en raison de ses dessins jugés pro-palestiniens : 

Ils m’ont expliqué, pour conclure, que si je pouvais critiquer Israël dans mon pays, je n’aurais plus le droit de le faire sur leur territoire. Je savais dès les premières minutes qu’ils allaient m’expulser, mais je ne -m’attendais pas à une interdiction de séjour de dix ans. Ils m’ont traité comme si j’étais un terroriste (7). 



La « démocratique » Arabie Saoudite était également Charlie le 11 janvier dernier par la présence à la manifestation de son ministre des affaires étrangères Nizar al-Madani. Deux jours plus tôt, le bloggeur saoudien Raïf Badawi recevait ses 50 premiers coups de fouets. Il est en effet condamné à 10 ans de prison et 1000 coups de fouets (50 tous les vendredis) pour avoir critiqué les dignitaires religieux du royaume. Les alliés du nouvel ordre mondial sont trop importants pour sa sauvegarde. Ils peuvent continuer à bafouer sans aucune crainte la liberté d’expression et financer des groupes qui déstabilisent les Etats voisins en couvrant leur agression du nom de l’Islam. Ces deux exemples suffisent pour démasquer l’hypocrisie en matière de liberté d’expression. Celle-ci n’est défendue que quand elle sert les intérêts des dominants et elle est oubliée dès qu’elle les remet en cause. 

La réhabilitation des assassins et des financeurs de la mort, tel est le second fruit empoisonné de l’union sacrée qu’a tentée de construire l’instrumentalisation étatique de l’émotion. 

La peur

Abordons maintenant les effets de « l’unité nationale » sur le territoire français. Le premier est évident : l’instauration d’un climat de peur porteur de tous les dangers. La couverture médiatique sous la forme d’une « information haletante, sommaire et invérifiée » fondée sur le « principe d’une amnésie récidivante (8) » pose les bases d’un climat anxiogène. 

La prégnance du vocabulaire de guerre (du « Oui nous sommes en guerre (9) » de Valls au « la guerre a été déclarée à la France » de Sarkozy ) (10) dans les prises de positions politiques relayées par les journalistes, experts et chroniqueurs divers, renforce ce climat. 

Le déploiement de 10 000 soldats à grand renfort de publicité médiatique enracine l’idée d’un danger permanent et omniprésent. La thèse d’une absence de frontière entre le terrain extérieur d’opération et le terrain intérieur développée par le ministre de la défense parachève la surenchère verbale guerrière productrice d’une peur sociale généralisée : 

C’est une véritable opération intérieure. Il y a les opérations extérieures qui se poursuivent, et c’est une opération intérieure qui va mobiliser 10.000 hommes, c’est-à-dire à peu près autant que ce qui mobilise aujourd’hui nos opérations extérieures (11). 

Or que produit le discours de guerre que nos politiques n’ont pas hésité à utiliser aussi fortement : Une mise en guerre déclenche un discours simplifié ami-ennemi – ennemi de l’extérieur et ennemi de l’intérieur – la menace engendre la peur, la peur la haine, la haine pousse à l’action préventive. Les solidarités se resserrent : union et exclusion (12).  

Il n’est dès lors pas étonnant que le discours de guerre débouche logiquement sur la multiplication des actes islamophobes qui se sont rapidement comptés par dizaines en quelques jours. « Quelque 116 actes anti-musulmans ont été recensés en quinze jours (13) » évalue le journal Libération. Le chiffre réel est, bien entendu, beaucoup plus important. De nombreux actes ne sont en effet pas signalés dans le contexte délétère actuel. Il ne faut pas s’étonner dès lors qu’un climat de peur s’empare des populations issues de l’immigration postcoloniale. Cette peur n’est pas irrationnelle mais s’explique par la multitude des petits actes d’agressivité subis dans la quotidienneté qui s’ajoutent aux agressions ouvertes recensées ci-dessus : propos racistes, silence et atmosphère tendus dans les transports en commun, etc. 

Les femmes portant un foulard sont encore plus touchées par cette peur envahissante. Ayant le 15 janvier une journée de travail avec un groupe de femmes maghrébines et noires de Blancs Mesnil, nous avons, nous mêmes, été effarés par le nombre de témoignages des agressions verbales et des comportements de rejet qu’exposaient ces trente femmes. Si les réactions sont diverses, une part importante de celles-ci sont d’ores et déjà lourdes de conséquences : « je ne sors plus de chez moi ou juste pour faire les courses », « pour la première fois je pense à enlever mon foulard car j’ai peur », « je ne laisse plus sortir ma fille, j’ai peur pour elle », etc. 

A l’origine de cette hausse des actes islamophobes et de la peur qu’elle suscite se trouve un certain nombre de thématiques récurrentes des médias et des discours politiques. Dans une France qui connaissait déjà une montée régulière de l’islamophobie depuis près de deux décennies, il est irresponsable de multiplier les propos : sur l’islam et « son lien ou non avec le terrorisme », sur « la moindre présence de certains aux manifestions du « Je suis Charlie » », sur « le soi-disant silence de certaines populations à l’égard des attentats », etc. 

La montée importante des violences islamophobes directes ou indirectes est le troisième fruit pourri de l’instrumentalisation politique et médiatique de l’émotion. 

L’humiliation

Cette peur s’accompagne souvent d’un sentiment d’humiliation c’est-à-dire de « la perception d’un décalage entre la place revendiquée au nom de la qualité d’égal et la place à laquelle l’on est rabaissé (14) ». L’humiliation en tant que rabaissement de l’être humain attentant à sa dignité est lourde de conséquences. Le terme arabe de « Hoggra » est quotidiennement utilisé dans les conversations familiales et amicales. Nous l’avons également fréquemment rencontré dans les réunions que nous avons eues cette semaine avec plusieurs collectifs dans des quartiers populaires. Voici la définition que nous en donnions déjà en 2000 pour restituer le vécu de nombreux jeunes des classes populaires : « Ce terme employé par les jeunes exprime un mélange de négation de la réalité vécue, une impression d’être méprisé et rabaissé volontairement et une discrimination vécue comme permanente (15) ». 

Exagérons nous ? 

Humiliation lorsqu’on envisage de retirer un foulard uniquement par la peur suscitée par la multiplication rapide des actes islamophobes ? 

Humiliation lorsque l’on reçoit une injonction permanente à se « démarquer des attentats » ? 

Humiliation lorsqu’un élève se fait exclure d’une classe parce qu’il ne veut pas être Charlie ? 

Humiliation lorsqu’on refuse même d’écouter les raisons qu’invoque cet élève pour justifier son opinion ? 

Humiliation lorsqu’on se fait arracher son foulard dans la rue devant des passants indifférents ? 

Bien sûr, certains pourront toujours crier à la victimisation. Bien entendu, des « experts » pourront débattre à longueur d’antenne pour présenter ces humiliations comme anodines et secondaires. A l’évidence d’autres chroniqueurs y verront le signe d’une paranoïa sans aucune base objective. Il reste que, quand un sentiment subjectif est autant partagé, il mérite au moins une interrogation critique c’est-à-dire exactement l’inverse de ce que propose notre ministre de l’éducation nationale. Celle-ci considère comme « insupportable » les réactions d’une partie des élèves à l’injonction étatique à s’émouvoir : 

Même là où il n’y a pas eu d’incidents, il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves. Et nous avons tous entendu les « Oui je soutiens Charlie mais », les « deux poids, deux mesures », les « pourquoi défendre la liberté d’expression ici et pas là ? » Ces questions nous sont insupportables, surtout lorsqu’on les entend à l’école, qui est chargée de transmettre des valeurs (16). 

Et nous qui pensions que l’école apprenait à nos enfants le débat contradictoire, la pensée critique, l’argumentation et le libre arbitre. Non, la réponse s’oriente vers la répression plutôt que la réfutation, vers le silence imposé plutôt que l’argumentation, vers l’exclusion plutôt que le débat contradictoire. Exprimant explicitement le sous-entendu de cette logique répressive, la journaliste Nathalie Saint-Cricq déclare sur France 2 : « il faut repérer et traiter ceux qui ne sont pas Charlie (17) ». 

Mais à quoi mènent donc la peur, l’humiliation et le déni de parole ? D’abord à de la violence contre soi, ensuite tôt ou tard à une externalisation de cette violence. Tous les silences qui se font sur ce traitement des conduites des élèves renforcent les sentiments d’isolement et d’injustice sur lesquels peuvent émerger des conduites nihilistes allant de la destruction de soi ou des proches, aux révoltes collectives de quartiers en passant pour une infime minorité par le basculement vers les attentats.

La création des conditions d’une hausse des conduites nihilistes, tel est un autre fruit dangereux du contexte actuel. 

Une répression « Hystérisée »

Nous empruntons le terme « hystérisé » au syndicat de la magistrature qui tire le bilan suivant des deux dernières semaines : 

C’est ainsi que depuis quelques jours s’enchaînent les procédures expédiées, où l’on a examiné et jugé le contexte, à peine les circonstances des faits, si peu l’homme, poursuivi pour avoir fait l’apologie du terrorisme. Non pas pour avoir organisé une manifestation de soutien aux auteurs des attentats, élaboré et diffusé à grande échelle des argumentaires, pris part à des réseaux, mais pour des vociférations, lancées sous le coup de l’ivresse ou de l’emportement : en fait, des formes tristement actualisées de l’outrage. Les lourdes condamnations pleuvent, assorties d’incarcérations à l’audience. Telle est la désastreuse justice produite par le recours à la comparution immédiate dont la loi du 13 novembre 2014 a fait une nouvelle arme de lutte contre le terrorisme. Comme si la justice pénale, devenue l’exutoire de la condamnation morale, pouvait faire l’économie d’un discernement plus que jamais nécessaire en ces temps troublés. Comme si certains de ses acteurs avaient brutalement oublié qu’elle doit être rendue avec recul, sur la base d’enquêtes approfondies, en se gardant des amalgames - entretenus jusque dans cette circulaire, qui englobe violences urbaines et apologie du terrorisme - et, surtout, des réactions hystérisées qui la délégitiment et la société avec elle (18).

 

Les chiffres officiels de la chancellerie communiqués le 20 janvier nous donne ainsi les informations suivantes : 251 procédures depuis le 7 janvier, dont 117 pour « apologie de terrorisme, 77 jugements en comparution immédiate, 39 condamnations dont 28 à des peines de prison ferme dont 20 avec mandat de dépôt à l’audience, 22 autres convocations devant le tribunal correctionnel (19). 

Le syndicat de la magistrature a raison de parler de la dérive d’une « justice de l’urgence ». Nous habituer, nous acclimater, nous accoutumer à un recul des libertés démocratiques au prétexte d’assurer notre sécurité, tel est le seul résultat possible de telles pratiques. 

Déjà l’on nous annonce de nouvelles lois prises au nom de notre sécurité alors qu’une loi dite de « lutte contre le terrorisme » était déjà adoptée à l’automne dernier. Depuis 1986, ce sont ainsi 14 lois visant à nous protéger qui ont été votées. Nous y reviendrons ultérieurement mais nous pouvons d’ores et déjà goûter à un autre fruit amer de l’unité nationale : la création des conditions d’un consentement majoritaire à la remise en cause des libertés démocratiques. 

Ce n’est pas par la guerre impérialiste, la peur, l’humiliation, la répression hystérisée et la remise en cause des droits démocratiques que reculera le « terrorisme ». 

Les mesures annoncées par le gouvernement ne s’attaquent à aucune des causes structurelles de l’émergence de postures nihilistes dans notre société : les inégalités sociales massives, les discriminations racistes systémiques, l’islamophobie humiliante, les contrôles policiers au faciès, les guerres pour le pétrole et les minerais stratégiques. Pourtant, Il n’y a aucune autre solution sérieuse que celle de s’attaquer aux causes réelles car sans justice, il ne peut jamais y avoir de paix. 

Notes :

1. Le concept d’arôme idéologique immédiat est proposé par Gramsci dans ses Cahiers de Prison au sein de son approche de l’idéologie. Voir dans notre Dictionnaire des dominations de sexe, de race, de classe, Syllepse, Paris, 2012, pp. 46-49.

2. Sous la forme d’une présentation essentialiste des cultures africaines comme marquées par la non historicité, le tribalisme, l’ethinicisme et une « culture de la violence ».

3. Hubert Deschamps, L’héritage de Léopold, dans Jean Ganiage et Hubert Deschamps, L’Afrique au XXe siècle, Syrey, Paris, 1966, p. 453.

4. http://www.vie-publique.fr/chronolo..., consulté le 18/01/2015 à 18 h 40.

5. Zaki Laïdi, Le Monde selon Obama, Stock, Paris, 2010.

6. Alain Gresh, D’étranges défenseurs de la liberté de la presse à la manifestation pour « Charlie Hebdo », Les blogs du diplo, http://blog.mondediplo.net/2015-01-..., consulté le 18/01/2015 à 20 h 48.

7. Maximilien Le Roy, dessinateur, interdit de séjour en Israël, Interview de Lucie Servin, l’Humanité du 28 octobre 2014.

8. Jean François Tétu, Les médias et le temps, figures, techniques, mémoires, énonciation, in les Cahiers du journalisme, n° 7, juin 2000, p. 84.

9. Manuel Valls à l’assemblée nationale le 13 janvier 2015.

10. Le Figaro du 9 janvier 2015

11. Défense Jean-Yves Le Drian, déclaration du 12 janvier 2015.

12. Yves Ternon, Guerres et génocides au XXe siècle, Odile Jacob, Paris, 2007, p. 315.

13. Libération du 19 janvier 2015.

14. Dominique Vidal, Sentiment, moralité et relation d’enquête. Un regard sur les femmes domestiques, in Vincent Caradec et Danilo Martuccelli (dir.), Matériaux pour une sociologie de l’individu : perspectives et débats, Septentrion, Lille, 2004, p. 216.

15. Said Bouamama, Le sentiment de « Hoggra » : discrimination, négation du sujet et violence, in Les classes et quartiers populaires, Editions du Cygne, Paris, 2009, p. 51.

16. Najat Vallaud Belkacem, le 14 janvier 2015, cité dans Médiapart du 20 janvier.

17. https://www.youtube.com/watch?v=qc0..., consulté le 21 janvier à 22 h.

18. Communiqué du Syndicat de la magistrature du 20 janvier 2015, http://www.syndicat-magistrature.or..., consulté le 21 janvier à 23h 20.

19. Communiqué de l’AFP.

Source :

Investig’Action

Said Bouamama est l’auteur de nombreux ouvrages dont "Figures de la libération africaine. De Kenyatta à Sankara", 2014 ; Femmes des quartiers populaires, en résistance contre les discriminations, des femmes de Blanc-Mesnil, Le Temps des Cerises, 2013 ; Dictionnaire des dominations de sexe, de race, de classe, Édition Syllepse, 2012 ; Les discriminations racistes : une arme de division massive,L’Harmattan, 2010 ; Les classes et quartiers populaires. Paupérisation, ethnicisation et discrimination, Éditions du Cygne, 2009 ; L’affaire du foulard islamique : production d’un racisme respectable, Le Geai bleu, 2004 ; Dix ans de marche des beurs, chronique d’un mouvement avorté, Desclée de Brouwer, 1994.

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité