Pour le respect de la VIE
Le capitalisme n’est pas qu’un mode de production, c’est un mode de vie, le modèle d’une vie aliénée. Au sud de la planète comme de l’Europe, s’expriment de nouvelles façons de dire l’émancipation : du « buen-vivir » amérindien à l’eudémonia (bonheur, bien-être) grecque. Nous entendons aussi ces interpellations ici. Pour nous, la nécessaire réduction des consommations ne peut conduire à l’austérité, cela signifie que nous rejetons le consumérisme qui piège en premier les classes populaires et pousse à acheter sans pouvoir poser la question de l’utilité sociale, de la provenance, des conditions de travail, des déchets. Il nous faut donc mener la lutte des classes dans le domaine de la consommation comme dans celui de la production : nous devons dénoncer l’infernal triptyque de l’obsolescence programmée, de la publicité et du crédit.
La tâche est immense. On ne sortira pas de la crise écologique sans mettre en place, ici et maintenant, des pratiques alternatives d’expérimentation et d’autonomie. Un nouveau modèle d’émancipation doit commencer à émerger, qu’on l’appelle : socialisme antiproductiviste, écosocialisme, société écologique libertaire ou société d’a-croissance…